L’indicible et glaçante action des forces de l’ordre contre une famille avec un bébé à la frontière franco-italienne, vallée de la Roya – « La Guida », Cuneo, 23/8/23
Pour répondre à l’auteur de l’article ci-dessous, Roya citoyenne, en lien avec d’autres associations, ONG et avocats, sait très bien où se trouve cette famille avec un petit enfant qui a été victime d’une violence absolument glaçante de la part des « représentants de l’ordre en France » : comme toutes les personnes en migration interpellées, en situation administrative légale ou pas, qu’elles demandent l’asile explicitement ou pas, elles ont été emmenées dans les algécos de la Police aux frontières à Menton pont Saint-Louis. Le papa a été relâché avec leur enfant en bas âge dans la matinée, comme tous il a dû se rendre A PIED à Vintimillle, distant de presque 10 km… et la maman, enceinte de 7 mois, est toujours en garde à vue… !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Bienvenue dans la France des droit de l’homme !!!
Nous y ajoutons cette vidéo complémentaire qui n’a pas été publiée sur La Guida :
Une intervention controversée de la gendarmerie française sur le train Vintimille-Cuneo
A Breil, l’intervention qui a laissé les passagers du convoi consternés
par Paolo Bogo – mercredi 23 août 2023
Traduction approximative, NDLR.
Hier, mardi 22 août, dans le train 22964 de Trenitalia, parti de Vintimille à 18h49 pour Cuneo, les passagers de l’avant-dernière voiture ont assisté à une scène assez impressionnante. Arrivés à la première gare du territoire français, Breil, des membres de la Gendarmerie Nationale montent à bord du train pour vérifier leurs documents. Mais à un moment donné, un groupe composé d’une femme enceinte, d’un jeune homme et d’un enfant en bas âge, tous originaires de Côte d’Ivoire, a été prié de quitter le train parce que – apparemment – ils n’avaient pas les documents appropriés pour traverser le territoire de la République française. La femme, qui leur avait montré des documents de la Croix-Rouge qui leur permettaient apparemment de circuler légalement en Italie, a insisté pour dire (dans un français très bon et très clair) qu’ils étaient dans un train italien, qu’ils voulaient aller à Limone et qu’ils n’avaient pas l’intention de descendre en France. Les gendarmes ont ensuite été rejoints par d’autres collègues portant une inscription différente au dos de leur uniforme de protection (« Gendarmerie India 14/6 ») et le ton est devenu de plus en plus agressif à l’égard de la femme, de l’homme et – ce qui est encore plus inouï – de l’enfant manifestement de plus en plus terrifié.
Les passagers ont immédiatement commencé à s’indigner, à prendre des vidéos comme celle que vous pouvez voir ici, à crier que le comportement des gendarmes était inhumain et à rappeler qu’il ne s’agissait pas seulement du territoire de l’Union européenne, mais aussi d’une République qui fait de « Liberté, Egalité, Fraternité » sa devise historique.
La scène a duré une demi-heure, les policiers français essayant de mettre en avant la prétendue hâte des passagers à reprendre leur voyage interrompu pour forcer le trio à débarquer. À un moment donné, ils ont essayé de faire bouger les passagers autour du petit groupe d’Africains afin de pouvoir procéder plus librement à l' »expulsion » forcée.
Peut-être gênés par la quantité de séquences vidéo qui étaient prises (dont certaines étaient déjà postées en direct sur les médias sociaux, où elles commençaient également à être immédiatement partagées par des journalistes, des représentants d’ONG de défense des droits de l’homme et divers politiciens italiens), les policiers français ont finalement baissé le ton et l’un d’entre eux a tenté d’expliquer aux passagers furieux (qui ne cessaient de crier « Honte ! », « Arrêtez ! ») qu’ils faisaient leur travail et qu’ils étaient obligés de « faire respecter la loi » sur les documents d’identité.
Quoi qu’il en soit, dans l’agitation générale, les trois Ivoiriens ont dû décider de descendre quand même, peut-être de leur plein gré, et lorsque le train est parti, ils ont été encerclés par un nombre de gendarmes qui s’était encore accru entre-temps (de 4 à 7).
Les passagers n’ont plus entendu parler de leur sort, bien que l’un d’entre eux ait déclaré publiquement à un moment donné qu’il avait appris – par des connaissances qui avaient vu les vidéos partagées – qu’il y aurait à Breil une sorte de « conteneur » pour « accueillir » pendant la nuit les personnes bloquées dans la gare. Mais sur ces faits, évidemment, l’auteur (qui a tourné les vidéos ci-jointes) ne dispose d’aucune preuve ni d’aucune donnée.