RV MERCREDI 22/2/23 TA NICE 14H : SOLIDARITE ! SAUVER SAMI D’UNE EXPULSION IGNOBLE !

 

Toutes et tous au Tribunal Administratif de Nice

le mercredi 22 février 14h

afin de soutenir Sami Ellajmi

Tribunal Administratif de Nice – 18 avenue des Fleurs – 06000 Nice
(quartier Gambetta/Grosso)

Pour ceux et celles qui n’ont pas suivi l’histoire depuis le début, merci de lire le récit édifiant ci-dessous. Pour les autres, un petit résumé de ce qui s’est passé depuis le vendredi 17 février :

– Vendredi 17/02 : Sami est passé devant la juge au Tribunal Administratif de Nice. Concernant le retrait de son permis de séjour par la Préfecture des Alpes Maritimes, la Juge remettra son délibéré après un examen collégial. Quant au pays de renvoi décidé par le Préfet (la Tunisie), le Tribunal Administratif a annulé cette décision. A la suite de ces pas positifs, le préfet a alors contre-attaqué dans le week-end.

– Lundi 20/02 : Sami est passé en audience à la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence afin de contester son maintien en rétention. La Cour a rejeté sa demande et confirmé les motifs émis par la Préfecture, une décision qui laisse son avocat interloqué au vu de tous les éléments transmis par lui et la situation particulièrement vulnérable de la famille (voir l’historique ci-dessous).

Ce mercredi 22 février, à 14h, Sami va repasser devant le Tribunal Administratif. Son avocat va donc à nouveau contester les points soulevés par la Préfecture, et tenter d’obtenir la levée de sa mise en rétention. Il faut que nous soyons nombreux et nombreuses afin de lui apporter notre soutien.

 

Historique :

Sami Ellajmi est arrivé de Tunisie en France en 1990 par regroupement familial, le père travaillait dans le bâtiment à Nice. La maman arrive en France avec la grande sœur et Sami, qui a alors 1 an environ. Un petit frère naitra ensuite en France, qui est aujourd’hui pâtissier.
La scolarité de Sami : Ecole Nikaïa / Ecole Risso / Collège Risso / Collège Port Lympia / IFA et au lycée Don Bosco. A l’époque où il est à Risso, il est suivi en aide aux devoirs dans une association de quartier (N.O.U.S.) alors présidée par Teresa Maffeis, alors que Guy Ouillon assure la majeure partie du soutien scolaire de Sami.
Après sa scolarité, Sami a toujours travaillé. Il a aujourd’hui une entreprise familiale d’étanchéité au nom de son épouse, Sophie, et de nombreux chantiers.
Sami vit sous carte de séjour depuis son arrivée en France, c’est là sa seule erreur. Son frère et sa sœur sont de nationalité française.
Il est désormais marié depuis plus de 2 ans avec Sophie, sa compagne depuis 17 ans. Ils ont trois enfants adorables qui ont respectivement 13, 5 et 1 an.

En 2019, Sami et Sophie sont été appelés par des amis pour aller chercher deux hommes, présentés comme Kurdes et avec demandes d’asile en règle, à la frontière italienne. Ils partent tous les deux, Sami est au volant et sa compagne à côté. Au retour, ils se font arrêter au péage de La Turbie. Ils sont tous placés en garde à vue mais Sami dit ne voir « aucune trace des réfugiés dans le commissariat ». Une personne est venue prendre des nouvelles de son frère (l’un des deux réfugiés) et a été placée en garde à vue comme instigateur, selon Sami. A l’issue de cette garde à vue, Sami part à la Maison d’arrêt de Nice sous mandat de dépôt le temps de l’enquête. Il y reste un mois et 14 jours. Il est accusé d’avoir pris de l’argent alors qu’aucun de transfert de fond (ni argent liquide dans le camion, ni virement sur le compte) n’est versé au dossier. Sa femme n’est pas poursuivie et rentre chez elle alors avec ses deux enfants dans une grande angoisse.

Puis Sami sort et reprend sa vie. Son dossier est suivi par Zia Oloumi. Quand il est libéré, Sami, via son avocat, fait appel de la décision de justice mais la cour d’appel lui rajoute 2 mois de prison en plus et 5 ans d’interdiction de territoire français – la justice mentionne alors que cela ne ferait que 13 ans que Sami habite en France.
En novembre 2021, Sophie est victime d’un grave accident de la route devant son domicile. Le frein à main de sa voiture lâche avec son bébé dedans, elle court pour en détourner les roues et se mutile gravement. Elle manque de mourir et passe plusieurs mois de reconstruction à l’hôpital Pasteur. Sami est dévasté et s’occupe des trois enfants, le petit dernier a un mois environ au moment de l’accident – il passe une batterie d’examens à l’hôpital Lenval avant de rentrer. Sophie est toujours handicapée à ce jour par cet accident.

Début décembre 2022 – Sami reçoit une convocation à la gendarmerie. Il appelle son avocat qui lui conseille d’y aller, en sachant qu’il allait partir en Maison d’arrêt à Grasse. Sami se présente de son plein gré. Son avocat est confiant sur le fait de le faire sortir vite. Il dit à Sophie qu’il n’est pas nécessaire de faire une demande de parloir. Mais finalement il est maintenu en détention, y passe son anniversaire (le 23 décembre) et Noël loin des enfants. Son moral est très bas.
Le jeudi 9 février 2023, on lui mentionne qu’il va sortir avec RDV au SPIP. On lui dit que sa libération a été acceptée car il a un domicile, un travail, une femme handicapée et 3 enfants, et qu’il est propriétaire en France.
Sophie annonce son retour aux enfants qui sont gardés par les oncles et tantes car elle est ré-hospitalisée à Pasteur pour une greffe dans le cadre de sa reconstruction. Le lundi 13 février, Sami fait ses empreintes pour sortir au greffe, et la PAF l’y rejoint et lui passe les menottes devant le bureau du greffe. Direction le CRA. Sa voisine le voit là-bas lundi, désemparé, en pleurs, il ne comprend pas ce qu’il fait là. D’autant que son avocat lui a mentionné qu’il a une audience prévue le 6 mars pour la levée de l’interdiction de territoire devant la cour d’appel d’Aix en Provence.
Il est passé devant le JLD le 16 février, à Nice. Sa demande de libération a été rejetée. Son avocat a fait appel le lendemain.

Vendredi 17/02 : Sami est passé devant la juge au Tribunal Administratif de Nice. Concernant le retrait de son permis de séjour par la Préfecture des Alpes Maritimes, la Juge remettra son délibéré après un examen collégial. Quant au pays de renvoi décidé par le Préfet (la Tunisie), le Tribunal Administratif a annulé cette décision. Ala suite de ces pas positifs, le préfet a alors contre-attaqué dans le week-end.
Lundi 20/02 : Sami est passé en audience à la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence afin de contester son maintien en rétention. La Cour a rejeté sa demande et confirmé les motifs émis par la Préfecture, une décision qui laisse son avocat interloqué au vu de tous les éléments transmis par lui et la situation particulièrement vulnérable de la famille.

 

Pour ce sujet, renseignements auprès de Guy : ouillon@aol.com