Communiqué de presse « La préfecture des A-M communique-t-elle mal avec sa police ? »

Communiqué de presse « La préfecture des Alpes-Maritimes communique-t-elle mal avec sa police ? » en téléchargement : Communiqué de presse 9.1.23 Préf AM faux OQTF Nigérianes

 

Communiqué de presse

La préfecture des Alpes-Maritimes communique-t-elle mal avec sa police ?

Le 13 septembre 2022, Roya citoyenne initiait une collecte en ligne : https://www.helloasso.com/associations/rc/collectes/justice-soutien-a-deux-nigerianes-victimes-de-traite-1

afin de soutenir la bataille judiciaire menée par les avocat.e.s de deux jeunes femmes nigérianes victimes de traite sexuelle, Me Pauline Soubie-Ninet, Me Cédric Uzan-Sarano auprès du Conseil d’État, ainsi que Me Lorraine Questiaux.

Une bataille contre qui ? Contre l’État ! Contre le Gouvernement par l’intermédiaire de la préfecture des Alpes-Maritimes qui prenait alors une OQTF au lieu de les protéger comme le prévoit la Loi ! C’est loin d’être la première fois…

En cette fin d’année 2022 – début d’année 2023, nous apprenons que les 91 donnateurs-trices de cette collecte n’auront pas mis la main à la poche pour rien : le tribunal administratif de Nice a retoqué les OQTF prises par la Préfecture envers les deux jeunes femmes, arguant que « il ne ressort pas des pièces du dossier, contrairement à ce qu’indique le préfet des Alpes-Maritimes dans les décisions attaquées et dans ses écritures, que la plainte de l’intéressée aurait été classée sans suite »… !!!…

Les OQTF contre les jeunes femmes prises par la Préfecture sous l’argument fallacieux que leurs plaintes contre le réseau de traite, proxénète, etc. avaient été classées sans suite était bel et bien entièrement FAUX ! Nous sommes fondés à nous interroger sur la communication de la Préfecture avec sa police… Que défendent-elles ? la perpétuation de privilèges patriarcaux et coloniaux sordides ?

Cf. l’article de Mediapart, « La préfecture des Alpes-Maritimes a pris des OQTF mensongères contre deux victimes de traite« , qui raconte ce déroulé insensé et indécent relatif aux décisions des autorités.

Le 20 septembre les forces de police venaient ainsi expulser des logements qui leur avaient été fournis en tant que demandeuses d’asile ces femmes et leurs enfants, alors qu’elles auraient dû leur accorder leur protection !

Nous sommes et resterons choqué.es par les décisions illégales et inhumaines que prennent régulièrement les autorités, et nous continuerons à nous battre avec les associations et les personnes prêtes à faire valoir les droits fondamentaux de toutes et tous ; nous remercions du fond du coeur tous les donnateurs-trices qui ont permis ces belles victoires du droit.