Moussa BALDE est mort de racisme : RV 9/12/22 Tribunal d’IMPERIA 12h

Moussa Balde est mort de racisme

Le 9 mai 2021, Moussa Balde, originaire de GuinĂ©e, a Ă©tĂ© brutalement agressĂ© Ă  Vintimille. Le procès des trois Italiens auteurs de cette attaque qui a eu lieu en plein jour rue Ruffini, entre un supermarchĂ© et les bureaux de la police aux frontières, a dĂ©butĂ© au tribunal d’Imperia
le 14 octobre 2022.
Les accusĂ©s sont jugĂ©s pour des blessures aggravĂ©es par le nombre de personnes et l’usage d’une barre de mĂ©tal. Ils sont dĂ©fendus par Marco Bosio, connu pour avoir Ă©tĂ© l’avocat des accusĂ©s dans les procès « SPI.GA » et « La Svolta » contre le crime organisĂ© en Ligurie. Des poursuites sans mesure de privation de libertĂ© ont pu ĂŞtre engagĂ©es contre les agresseurs grâce Ă  une vidĂ©o des violences rĂ©alisĂ©e par une voisine depuis son balcon et qui a fait le tour du web.
Le jour mĂŞme de l’agression, le chef de la police d’Imperia s’est empressĂ© de faire des dĂ©clarations excluant la dimension raciste de ces violences. Les accusĂ©s ont justifiĂ© leurs actes comme Ă©tant une rĂ©action Ă  une prĂ©tendue tentative de vol, sans pouvoir en apporter aucune
preuve.

Le racisme institutionnel reste évident, mettant en place un protocole non pas pour protéger la victime du lynchage mais plutôt les Italiens incriminés par la vidéo filmée depuis un balcon.
En effet, Ă  la suite de son agression et après un court passage Ă  l’hĂ´pital pour des traumatismes et des blessures au visage, Moussa Balde a Ă©tĂ© conduit au commissariat de police, remis au bureau de l’immigration et, après qu’ait Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ©e son irrĂ©gularitĂ© sur le territoire, il a Ă©tĂ© enfermĂ© au CPR (Centro di Permanenza per il Rimpatrio, Ă©quivalent des centres de rĂ©tention administrative) de Turin en attendant son expulsion.
ÉloignĂ© de Vintimille, Moussa s’est retrouvĂ© en dĂ©tention sans jamais avoir signĂ© de tĂ©moignage sur son agression et sans que ne lui soit posĂ©e aucune question sur le dĂ©roulement des Ă©vĂ©nements. Il n’a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’aucun examen psychologique mais a Ă©tĂ© enfermĂ© Ă  Turin oĂą, pendant plusieurs jours, les avocats n’ont pas pu le retrouver car il avait Ă©tĂ© enregistrĂ© au CPR sous un nom diffĂ©rent de celui retenu par la prĂ©fecture de police d’Imperia.
Dans une cellule de l’Ospedaletto, le quartier d’isolement du CPR de Turin, Moussa Balde est mort dans la nuit du 22 au 23 mai 2021. Ses codĂ©tenus, qui ont commencĂ© Ă  protester lorsqu’ils ont appris la nouvelle de son dĂ©cès, ont dĂ©clarĂ© que cette nuit-lĂ , ils l’avaient entendu crier pendant longtemps et demander l’intervention d’un mĂ©decin sans jamais recevoir de rĂ©ponse.
Une enquĂŞte pour homicide involontaire est en cours sur les Ă©vĂ©nements qui se sont dĂ©roulĂ©s Ă  l’intĂ©rieur du centre de rĂ©tention oĂą Ă©tait enfermĂ© Moussa lorsqu’il est dĂ©cĂ©dĂ©.

Ce 14 octobre, lors de la première audience concernant l’agression de Moussa, les accusés ont demandé et obtenu une procédure simplifiée. Le procès se déroulera donc plus rapidement, à huis clos et sans audition de témoins. Grâce à la présence d’Amadou Thierno Balde, le frère de
Moussa, la famille a pu se porter civile.
DĂ©jĂ  Ă©cartĂ©e dans les dĂ©clarations publiques officielles au moment de l’agression, la circonstance aggravante de haine raciale n’a pas Ă©tĂ© retenue lors du procès. Le procureur a dĂ©cidĂ© de ne pas la relever, une dĂ©cision Ă  laquelle l’avocat de la famille s’opposera dans les suites du procès. Le juge a Ă©galement rejetĂ© la demande de trois associations de Vintimille de se porter partie civile.

Ne pouvant entrer dans le tribunal d’Imperia, un groupe de personnes solidaires s’est rassemblĂ© Ă  ses portes et après la rapide audience, s’est rendu sur les lieux de l’agression raciste Ă  Vintimille avec Amadou Thierno Balde. Ils et elles ont marchĂ© dans les rues du centre ville pour rappeler que la mort de Moussa Balde n’est pas seulement un Ă©vĂ©nement tragique mais le rĂ©sultat d’un racisme brutal, y compris institutionnel, qui apparaĂ®t clairement dans le traitement qu’a subi le survivant du lynchage, emmenĂ© de l’hĂ´pital au commissariat, de la prĂ©fecture de police au centre de rĂ©tention, d’un mĂ©decin qui l’a jugĂ© apte Ă  la dĂ©tention jusqu’à un isolement inhumain, sans contact avec le monde extĂ©rieur et sans aucun type de soins.

« Le traitement qu’il a reçu avant de mourir, aucun individu, aucun ĂŞtre humain ne devrait ĂŞtre traitĂ© de cette façon. Pour qu’il n’y ait plus d’injustice ou de racisme, parce que c’est dur mais il faut ĂŞtre clair, c’est du racisme qu’il a subi. Pour qu’il n’y ait plus de cas comme celui-ci dans le monde entier, et en particulier en Italie. Que l’on respecte le droit dans le monde entier, le droit humain. » a dĂ©clarĂ© Amadou Thierno Balde Ă  la sortie du tribunal d’Imperia, en parlant de son frère Moussa.

La prochaine audience dans le cadre du procès des trois agresseurs de Moussa Balde aura lieu au tribunal d’Imperia
le 9 décembre à 13h.

Pour Ă©viter que cette histoire ne termine dans le silence, pour s’opposer Ă  la violence raciste, pour la libre autodĂ©termination de toustes.
Pour l’abolition et la fermeture de tous les CPR.
Retrouvons nous le 9 décembre :
– Ă  12h00 devant le tribunal d’Imperia
– Ă  1 5h00 sur la Piazza De Amicis Ă  Imperia Oneglia pour un rassemblement antiraciste et une distribution de tracts

VidĂ©o de la journĂ©e du 14 octobre avec Thierno Amadou Balde –
https://youtu.be/keioX07CiEI

Pour contribuer aux frais de justice, tant pour le procès d’Imperia que
pour celui qui s’ouvrira Ă  Turin après la clĂ´ture de l’enquĂŞte :

Fonds anti-répression de la Ligurie occidentale
IBAN : IT58H3608105138280345080353
OBJET : solidarité avec Moussa Balde


ITALIEN

Moussa Balde è morto di razzismo

 

Il 14 ottobre al tribunale d’Imperia è iniziato il processo a tre italiani che il 9 maggio 2021 aggredirono brutalmente Moussa Balde a Ventimiglia. L’aggressione avvenne in pieno giorno in via Ruffini tra un supermercato e gli uffici della polizia di frontiera. Gli imputati sono a processo per lesioni aggravate dal numero di persone e dall’uso dell’arma, una spranga in questo caso, e sono difesi dall’avvocato Marco Bosio, noto per essere stato il difensore degli
imputati nei processi contro la criminalità organizzata nel Ponente Ligure,  conosciuti come « SPI.GA » e « La Svolta ». Gli aggressori sono stati denunciati a piede libero in seguito a un video della violenza che ha fatto il giro del web, nel quale gli imputati sono riconoscibili. Il giorno stesso dell’aggressione il questore d’Imperia si affretta a fare dichiarazioni escludendo la matrice razziale delle violenze, che gli imputati giustificano come reazione ad un fantomatico tentato furto con una nullità di prove.

Resta evidente il razzismo istituzionale che mette in atto un protocollo non per tutelare la vittima del linciaggio, ma piuttosto le persone italiane incriminate dal video filmato da un balcone. Infatti in seguito all’aggressione Moussa Balde, originario della Guinea, viene portato all’ospedale per trauma facciale e lesioni, medicato e dimesso il giorno stesso, portato in commissariato viene consegnato all’ufficio immigrazione e, controllata la sua irregolarità
sul territorio, viene recluso nel CPR (Centro di Permanenza per i Rimpatri) di Torino in attesa d’espulsione. Allontanato da Ventimiglia Moussa &e grave; finito al CPR senza aver mai firmato
nessuna testimonianza sulla sua aggressione e senza che gli sia stata posta alcuna domanda sullo svolgimento dei fatti. Non ha ricevuto nessuna visita psicologica ma è stato rinchiuso a Torino, dove per diversi giorni gli avvocati non sono riusciti a rintraccialo perchè Moussa era stato registrato al CPR con un nome diverso da quello segnato dalla questura di Imperia.
In una cella dell’area d’isolamento, denominata Ospedaletto, del CPR di Torino Moussa Balde muore la notte tra il 22 e il 23 maggio. I compagni di prigionia, che hanno iniziato una protesta quando hanno saputo la notizia della sua morte, hanno raccontato che la notte del 22 maggio l’avevano sentito urlare a lungo e chiedere l’intervento di un dottore senza mai ricevere risposta.
E’ in corso un’indagine per omicidio colposo sui fatti avvenuti all’intern o del centro detentivo dov’era rinchiuso Moussa quando è deceduto.

Il 14 ottobre scorso durante la prima udienza gli imputati hanno richiesto ed ottenuto il rito abbreviato, quindi il processo andrà avanti a porte chiuse e senza l’ausilio di testimonianze.
Grazie alla presenza in aula del fratello Amadou Thierno Balde, la famiglia di Moussa si è costituita parte civile. Neppure al processo è stata riconosciuta l’aggravante dell’odio razziale, infatti la stessa procura ha deciso di non contestarla, decisione sulla quale l’avvocato della famiglia si opporrà nel dibattimento.
La giudice ha inoltre respinto la richiesta di costituirsi parte civile presentata da tre associazioni operanti nel territorio di Ventimiglia.

Non potendo entrare in aula, un gruppo di solidali si è radunato davanti al tribunale di Imperia e, dopo la rapida udien za, si è spostato a Ventimiglia nel luogo dove avvenne l’aggressione razzista, insieme ad Amadou Thierno Balde.
Le persone solidali hanno camminato lungo le vie del centro per
ricordare che la morte di Moussa Balde non è stata un tragico episodio
ma il risultato di un brutale razzismo, anche istituzionale, che si
palesa nel trattamento subito dal sopravvissuto al violento pestaggio,
il quale è passato dall’ospedale, dal commissariato, dalla questura, dal
CPR di Torino, davanti al medico che lo ha valutato idoneo alla
detenzione, dall’isolamento disumano senza contatti con l’esterno e
senza qualsiasi tipo di cura.

“Il trattamento che ha ricevuto prima di morire nessun individuo, nessun
essere umano dev’essere trattato in questa maniera” dice Thierno Balde
fuori dal tribunale d’Imperia, parlando del fratello “Perchè non ci
siano più ingiustizie o razzismo, perché è duro ma bisogna essere
chiari, si tratta di razzismo quello che ha subito. Perché non ci siano
più casi così nel mondo intero, in particolare in Italia. Che il diritto
in tutto il mondo sia rispettato, il diritto umano.”

La prossima udienza del processo ai tre aggressori sarĂ  al tribunale
d’Imperia il 9 dicembre alle ore 13:00.

Per impedire che questa storia finisca nel silenzio, per contrapporsi
alla violenza razzista, per la libera autodeterminazione di tutte e
tutti.
Per l’abolizione e la chiusura di tutti i CPR.

Ci ritroviamo il 9 dicembre
alle 12:00 di fronte al tribunale d’Imperia
alle 15:00 in Piazza De Amicis a Imperia Oneglia per un presidio e un
volantinaggio antirazzista

Video della giornata del 14 ottobre con Thierno Amadou Balde –
https://youtu.be/keioX07CiEI

Per contribuire alle spese legali,  sia per il processo ad Imperia, che
per quello che si aprirĂ  a Torino dopo la chiusura delle indagini.

CASSA DI RESISTENZA DEL PONENTE LIGURE
IBAN: IT58H3608105138280345080353
CAUSALE: solidarietĂ  a Moussa Balde


Moussa Balde died from racism

The trial of three Italians who brutally attacked Moussa Balde in Ventimiglia on May 9, 2021, began at the court of Imperia on October 14th. The attack took place in broad daylight on Ruffini Street between a supermarket and the border police offices.
The defendants are on trial for injuries aggravated by the number of people and the use of an iron bar. They are being defended by lawyer Marco Bosio, known for having been the defense counsel in the trials ag ainst organized crime in western Liguria known as « SPI.GA » and « La Svolta ».

The attackers were reported because a video of the violence was taken
and then spread around the web, in which the defendants are
recognizable.
On the very day of the attack, the Imperia police commissioner rushed to
make statements ruling out the racial matrix of the violence, which the
defendants justified as a reaction to a phantom ‘attempted robbery’
without a shred of proof.
Institutional racism remains evident, putting in place a protocol not to
protect the lynching victim, but rather the Italian people incriminated
by the video filmed from a balcony.
In fact, following the attack Moussa Balde (from Guinea) was taken to
the hospital for facial trauma and injuries, medicated and discharged
the same day. Taken to the police station he was handed over to the
immigration office and, checked for his irregularity in the territor y,
he was imprisoned in the CPR (Centro di Permanenza per il Rimpatrio, or
detention center) in Turin awaiting deportation.
Removed from Ventimiglia, Moussa ended up at the CPR without ever having
signed any testimony about his assault and without being asked any
questions about the course of events. He received no psychological
examination but was locked up in Turin, where, for several days lawyers
were unable to track him down because Moussa had been registered at the
CPR under a name different from the one marked by the Imperia police
headquarters.
In isolation in a zone of the CPR called Ospedaletto in Turin, Moussa
Balde died on the night between May 22nd And 23rd. Fellow prisoners who
started a protest when they knew about his death said that on the night
of May 22, they had heard him screaming for a long time and calling for
a doctor without ever receiving a response.
A manslaughter investigation is un der way into the events that took
place inside the detention center where Moussa was confined when he
died.

On October 14 during the first hearing, the defendants requested and
obtained an abbreviated trial, so the trial will go on behind closed
doors and without the aid of witnesses.
Thanks to the presence of Moussa’s brother Amadou Thierno Balde in the
courtroom, Moussa’s family has filed civil .
Not even at the trial was the aggravating factor of ethnic hatred
recognized; in fact, the prosecutor’s office itself decided not to
challenge it, a decision on which the family’s lawyer will argue in the
trial.
The judge also rejected the request for civil action filed by three
associations operating in the Ventimiglia area.

Unable to enter the courtroom, a group of solidarians gathered in front
of the Imperia courthouse and, after the quick hearing, moved to
Ventimiglia to the site where the raci st attack took place, along with
Amadou Thierno Balde.
Those in solidarity walked along the streets of the city center to remember that Moussa Balde’s death was not a tragic episode but the result of brutal racism, including institutional racism. This is evident in the treatment suffered by the survivor of the violent beating, who went from the hospital to the police station, the police headquarters to the CPR in Turin, before arriving before the doctor who assessed him fit for detention, inhumane isolation without contact with the outside world and without any kind of care.

« The treatment he received before he died, no individual, no human being should be treated in this way. » says Thierno Balde outside the court in Imperia, speaking of his brother « So that there will be no more injustice or racism, because it’s harsh but you have to be clear, it’s
racism what he suffered. So that there are no more cases li ke this in the whole world, particularly in Italy. Let the right throughout the world be respected, the human right. »

The next hearing in the trial of the three attackers will be at the Imperia court on December 9 at 1 p.m.

To prevent this story from ending in silence, to oppose racist violence, for the free self-determination of all and everyone.
For the abolition and closure of all CPRs.

We meet on December 9
at 12 noon in front of the Imperia courthouse.
at 3 p.m. in De Amicis Square a Imperia Oneglia for an anti-racist sit in and leafleting

Video of October 14th with Thierno Amadou Balde –
https://youtu.be/keioX07CiEI

To contribute to the legal costs, both for the trial in Imperia and for
the one that will start in Turin after the investigation closes:

Anti-repression fund of west ern Liguria
IBAN: IT58H3608105138280345080353
PAYMENT DESCRIPTION : solidarity with Moussa Balde