Frontière MENTON Mobilisation Journée internationale des migrant.e.s 18/12/22 – Contre Darmanin et son monde

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Appel à mobilisation des Alpes-Maritimes « Ils/elles ne peuvent passer ? Nous ferons passer leurs oeuvres ! » : tract local 18decembre somico 1.6_01

Ils/elles ne peuvent passer ? Nous ferons passer leurs œuvres !

Depuis 2015, l’État français prend prétexte de la lutte contre le terrorisme pour rétablir une frontière intérieure à l’Union européenne, qui est devenue celle de la honte. Rétention dans des conditions indignes, renvoi illégaux vers l’Italie, harcèlement policier, violences : les exilé.e.s qui veulent déposer une demande d’asile en France en sont empêché-e-s par tous les moyens, au mépris de la loi française, des avis du Conseil d’État, des règlements européens et des engagements internationaux de notre pays. Malgré les multiples interpellations publiques d’associations, de parlementaires, d’intellectuels et de politiques, malgré des décisions des Tribunaux administratifs et un arrêt du Conseil d’État, cette situation de non-droit perdure.

À l’occasion de la Journée internationale des migrant-e-s, SOMICO appelle à une action franco-italienne entre Vintimille et Menton le dimanche 18 décembre, en collaboration avec l’association d’artistes engagés « Les Don Quichotte de la Riviera » :
Les Don Quichotte organisent tous les samedis depuis un mois un atelier qui offre un espace de création aux migrant·es, tous les samedis au local de 20K, au 52 Via Tenda à Vintimille.
Le 18 décembre, nous ferons passer la frontière à leurs œuvres (leurs esprits), faute de pouvoir faire passer leurs corps.

C’est une façon de donner la parole à ceux et celles qui en sont dépossédé·es, et dénoncer la fermeture des frontières et ses conséquences mortifères d’une façon générale et spécifiquement à notre frontière.

18/12 à la frontiere franco-italienne
10h rendez-vous devant le local de Progetto20K 52 Via Tenda à Vintimille
12h Gare de Menton-Garavan

Signataires :
SOMICO 06 (SOutien MIgrant.e.s COllectif 06) : Artisans du monde 06 – ATTAC 06 – Citoyens solidaires 06 – CLAJ 06 – Collectif citoyen Bevera – FSU 06 – LDH Paca – Mouvement de la paix
06 – MRAP 06 – Réseau décolonial 06 – Réseau Education Sans Frontière 06 – Roya citoyenne – SAF (Syndicat des Avocats de France) – SUD-Solidaires 06 – Vallées solidaires,
Avec le soutien de : Alternatives et Autogestion 06, Comité antifasciste 06, Europe Ecologie-Les Verts 06, Ensemble! 06, NPA 06, Parti de Gauche 06, , La France Insoumise 06, La República de Nissa, Parti Communiste 06, Tous Citoyens !

Déroulé de la journée :

  • 10h
    • rendez-vous devant le local de 20K à Vintimille
    • café avec les associations italiennes et les migrant·es s’ils sont là
    • Prises de paroles des Don Quichotte de la Riviera pour expliquer l’action ainsi que deux associations italiennes pour expliquer la situation à Vintimille
  • 11h
    • Départ pour la gare de Vintimille, train à 11H46
  • 12h-14h30
    • Rencontre avec le reste des militant·es à la gare de Menton-Garavan.
    • Expo éphémère des œuvres devant la gare
    • Prises de paroles sur
      • Prochaine loi immigration
      • Ce qui se passe à la frontière de Menton (refoulements, droits mineur·es…) (Avocat, ANAFE )
      • Annoncer la suite donnée à ces œuvres au cours du printemps des migrations
    • Repas partagé en musique


Communiqué de la Fédération de la Libre Pensée des Alpes-Maritimes, Groupe Elisée Reclus de Menton , « 18 décembre – Journée internationale des migrants : L’Europe et la France hors la Loi« , en téléchargement : Communiqué Libre Pensée Menton


https://antiracisme-solidarite.org/

Signataires au niveau national de la mobilisation :
https://antiracisme-solidarite.org/signataires/

COMMUNIQUE NATIONAL

Journée internationale des migrant·e·s
Solidarité, Liberté, Égalité, Papiers !
CONTRE DARMANIN ET SON MONDE

D’OÙ QUE L’ON VIENNE, OÙ QUE L’ON SOIT NÉ·E, NOTRE PAYS S’APPELLE SOLIDARITÉ

« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. »
(Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays construit des ponts pas des murs. D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.
Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.
Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.
Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.
Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.
Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.

  • en multipliant les initiatives de toutes sortes,
  • dans toutes les villes et les villages en manifestant ensemble le même jour le samedi 18 décembre à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s,
  • à Paris pour une manifestation nationale au mois de mars à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.

Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.