https://www.riviera24.it/2021/10/ventimiglia-divieto-di-bivacco-e-tolleranza-zero-le-ordinanze-di-scullino-720015/?fbclid=IwAR3H8SIUF77FFeUt_Dk7lMlQBcxv6meuGj_2VRLMUleQtQ0_i7_2ZbCIhF8
Vintimille, interdiction de bivouaquer et tolérance zéro :
les ordonnances de Scullino
« Nous donnerons l’hospitalité à ceux qui en ont vraiment besoin, mais assez des comportements en dehors des règles de la coexistence civile
Ventimiglia. « Avec mon conseil municipal, ayant préalablement consulté la majorité, nous avons défini les termes essentiels des trois ordonnances qui, si elles sont évaluées favorablement par la Préfecture, sont prêtes à être signées.
Avec toute mon conseil municipal et ma majorité, nous pensons qu’il est nécessaire, dans le respect du principe de proportionnalité et d’adéquation, de mettre en place toutes les actions d’endiguement appropriées pour éviter la formation de stationnements illégaux de migrants, dans le but de voir réduits tous les phénomènes qui sont repérables en termes de menace à la coexistence civile et à la perception de sécurité des citoyens. Tolérance zéro à l’égard de ceux qui pensent pouvoir se comporter de manière incivile et violente, nous donnerons plutôt l’hospitalité à ceux qui en ont vraiment besoin. Mes services ont reçu le mandat de commencer à consulter les associations présentes sur le territoire afin de convenir d’une procédure partagée et humanitaire pour l’accueil des réfugiés », a déclaré le maire de Vintimille, Gaetano Scullino.
« Nous ne tolérerons plus l’occupation illégale des espaces publics, même avec des structures temporaires utilisées comme abris de fortune ou abris de nuit, qui sont une source de menace pour la sécurité publique et la sécurité urbaine et sont souvent le vecteur d’activités illégales telles que la mendicité. Nous serons d’une rigueur absolue à l’égard des actes de violence liés à l’abus d’alcool ou de drogues et à la traite des êtres humains. Les problèmes de dégradation de certaines zones – poursuit le maire Scullino – sont principalement liés à la présence d’un substrat social formé par des personnes, souvent sans domicile fixe et sans emploi légal, qui occupent leur temps à consommer des boissons alcoolisées en plein air et dans les espaces publics de manière immodérée et indécente, occupant les espaces publics pendant de longues périodes, s’asseyant par terre ou se tenant devant les commerces, gênant parfois les personnes qui passent et accèdent aux commerces : Tout cela ne sera plus accepté après l’entrée en vigueur des nouvelles ordonnances. Il est clair et prouvé que la consommation immodérée d’alcool a des conséquences négatives sur la santé de ceux qui la consomment, mais elle s’accompagne souvent d’attitudes et de comportements qui conduisent fréquemment à l’agressivité envers les autres.
Aujourd’hui, nous avons envoyé les trois ordonnances à la préfecture pour une évaluation technique et juridique préalable. Nous coopérons pleinement avec la préfecture, comme nous le faisons avec le nouveau questeur et le colonel des carabiniers, ainsi qu’avec toutes les autres forces de police ».
« C’est la ferme intention de ma majorité – conclut le maire Scullino – de sanctionner :
– l’interdiction de la consommation et de la détention de boissons alcoolisées, quel que soit leur degré, dans les espaces publics et/ou ouverts au public, à l’exception des zones d’administration autorisées (établissements publics pour l’administration des aliments et des boissons, les zones qui les concernent, y compris les extérieurs et les activités artisanales pour la vente de produits alimentaires limités à la consommation sur place), tous les jours, de 00 à 24, avec la seule exception en faveur des touristes et de ceux qui veulent consommer un déjeuner frugal, de 11. 30 à 15. Pendant la période d’interdiction, seules les personnes autorisées peuvent transporter des boissons alcoolisées entre le lieu d’achat et leur lieu de résidence ;
– la vente de boissons alcoolisées à emporter, à l’exception de la livraison à domicile et de la consommation dans les locaux autorisés, sera interdite de 22 heures à 8 heures du matin ;
– le bivouac est interdit, l’occupation abusive des bancs (s’y allonger, les salir même en y posant les pieds, y dormir et y entasser des sacs à dos, des sacs, des sacs et des valises), l’entassement du matériel pour dormir (matelas, cartons, tentes et tout autre objet qui provoque la dégradation et le désordre), dans les zones indiquées ci-dessous :
– Les zones où il y a des écoles, des établissements scolaires, des installations sportives ;
– Les zones contenant des musées, des monuments, des lieux de culte et leurs dépendances ;
– Gare ferroviaire et zones utilisées pour le transport local ;
– Centres de santé ;
– Zones utilisées pour les foires, les marchés et les spectacles publics ;
– Zones de cimetière ;
– Les espaces verts de la ville ;
– Zones cyclables et piétonnes ;
– Bord de mer et bord de rivière ;
– Centres commerciaux ;
– Marchés de la rue et marchés fixes ;
– Via Tenda ;
– Piazzale Tenda
– Piazza Cesare Battisti
– Piazza della Libertà ;
– Place Marconi
– Place de la cathédrale ;
– Zone Funtanin ;
– Via della Repubblica ;
– Zone de la fontaine de Putto ;
– Via Roma (tronçon de la Via Mazzini à la Via Bligny) ;
– Piazzetta Falcone e Borsellino et Agents des escortes ;
– Piazza Costituente et le quartier du Borgo ;
– Piazza Bassi ;
– Piazza Pertini ;
– Piazza XX Settembre ;
– Promenade Marconi
– Plages publiques ;
– Via Gramsci
– Area Greto del Fiume Roya
Ce ne sont là que quelques-unes des interventions que nous avons prévu de mettre en œuvre.
COMMUNIQUE DE PROGETTO 20K
Era il lontano (neppure tanto) agosto 2016 quando, a seguito dello sgombero di giacigli di fortuna delle persone accampate alla foce del Roya, la giunta comunale dell’allora sindaco del PD Ioculano emanò un’ordinanza che prevedeva il divieto della distribuzione di viveri alle persone migranti in tutto il perimetro del comune di Ventimiglia. Una misura inumana, discriminatoria e razzista, che fece deflagrare l’indignazione generale, di cittadinə, solidali e delle organizzazioni in difesa dei diritti umani e che venne ritirata nei primi mesi del 2017, grazie all’infaticabile lavoro di solidarietà e di denuncia.
Ecco che oggi, un’ennesima misura dello stesso stampo, classista e criminalizzante, viene preparata dalla giunta di destra di Scullino. Fortunatamente, non concernente la distribuzione di cibo e acqua, che permane una conquista delle associazioni e dellə solidali, ma bensì un provvedimento rivolto ad “azioni di contenimento idonee ad evitare la formazione di stazionamenti abusivi di migranti”, come si legge nell’intervista. Secondo il sindaco e la sua giunta leghista, la situazione di disagio sociale è colpa dei “tanti” bivacchi presenti in città e lo sgombero di quest’ultimi sarebbe misura necessaria per il “decoro” urbano.
Non ci stanchiamo di ripetere quanto questa narrazione sia falsa e tossica, atta a criminalizzare tutte le persone non detentrici dei privilegi di chi un documento e una casa ce l’hanno. Nella lista dei luoghi della città dove sarà impossibilitato il bivacco, sono menzionati il lungo fiume e il lungo mare, via Tenda, l’area greto del Fiume Roya e altri, che sono da anni luoghi di marginalizzazione dove le persone in transito sono costrette a trovare riparo, vittime di una politica territoriale che le priva di qualunque assistenza sanitaria e abitativa.
Dalla chiusura del campo di transito della Croce Rossa è stata evidente la politica di criminalizzazione delle persone, dando loro la caccia, espellendole dai luoghi centrali della città, privandole di cure mediche e servizi essenziali, spingendole in quei luoghi lontani e periferici, dove “non devono essere viste né udite”.
Un’ordinanza del genere sancirebbe una definitiva caccia al senzatetto, allə poverə privə di un posto dove rientrare la sera e a tutte le persone vittime di un regime frontaliero che arresta, detiene e respinge chi non gode dei privilegi occidentali e di classe. Inoltre, permane nel linguaggio istituzionale il ricorso all’uso della parola “degrado” accostato ai luoghi frequentati dalle persone migranti, alle quali è imposto il vivere per strada, così come è imposta l’impossibilità lavorativa e la precarietà quotidiana. È logica vecchia quella di colpevolizzare le classi più povere e subalterne, ma è in questa accusa che dimora il più palese controsenso, laddove quest’ultime sono chiamate alla responsabilità civile, ma private dei più basilari diritti della persona.
Allora, proponiamo di seguito delle vere suggestioni, che vadano verso le responsabilità di cui le istituzioni dovrebbero farsi carico e non nella colpevolizzazione delle persone che subiscono un regime discriminatorio:
– la messa a disposizione di alloggi decenti e decorosi, dove le persone possano finalmente trovare riparo;
– la presa in carico di cure medico-sanitarie;
– l’abolizione della legge Bossi-Fini e l’emissione di permessi di soggiorno che permettano a tuttə di lavorare in regola.
– l’abolizione degli Accordi di Dublino e l’istituzione di un permesso di soggiorno europeo
– l’apertura del confine!
Nell’ordinanza segue poi il divieto di consumo e la detenzione di bevande alcoliche dalle 00 alle 24, per tuttə « esclusi i turisti », che possono consumarne tra le ore 11.30 e le 15 – stessa misura effettuata da Ioculano nel 2017. Denunciamo con forza, ancora una volta, la discriminazione messa in atto dalle istituzioni che salvaguardano gli interessi dei turisti e del commercio, in una città che ha fatto della vendita dell’alcol detassato e delle sigarette un business che, ogni settimana, attira migliaia di persone dall’altra parte della frontiera. Un primato ben noto, soprattutto durante i periodi di chiusura legati alla pandemia Covid-19, quando su pressioni politiche la frontiera italo-francese si è aperta ai turisti e ai consumatori, rimanendo sempre più sigillata per tutte le persone non bianche e senza documenti, fomentando una discriminazione razzista e di classe.
Infine, denunciamo con forza il ricorso fatto dal sindaco alla “lotta alla tratta di esseri umani” come uno dei motivi dietro l’acquisizione di tali ordinanze. Da mesi, anzi da anni, siamo testimoni del totale silenzio delle istituzioni, così come dei suoi apparati di sicurezza e controllo, che rei di un assoluto immobilismo si rendono complici della rete criminale che quotidianamente sfrutta, controlla, ricatta e “smercia” donne e minori vittime della tratta internazionale.
Queste ordinanze sono l’emblema di una politica di colpevolizzazione delle classi povere e disagiate. Invece che la lotta alla povertà e alle sue cause, ancora una volta le istituzioni scelgono la lotta contro lə poverə e la difesa dei privilegi, escludendo sempre più dall’accoglienza e dalla cura le persone vittime del regime frontaliero.
C’était il n’y a pas si longtemps, en août 2016, lorsque, suite à l’évacuation des lits de fortune des personnes qui campaient à l’embouchure de la Roya, le conseil municipal du maire de l’époque du PD (partito democratico), Ioculano, avait pris un arrêté interdisant la distribution de nourriture aux migrants dans tout le périmètre de la commune de Vintimille. Une mesure inhumaine, discriminatoire et raciste, qui avait provoqué un tollé général de la part des citoyens, des organisations de solidarité et des organisations de défense des droits de l’homme et qui avait été retirée début 2017, grâce à un inlassable travail de solidarité et de dénonciation.
Voici qu’aujourd’hui, une énième mesure du même type, criminalisant une classe sociale, est en préparation par le conseil municipal de droite de Scullino. Heureusement, il ne s’agit pas de la distribution de nourriture et d’eau, qui reste une conquête des associations et des groupes de solidarité, mais plutôt d’une mesure visant des « actions de confinement pour éviter la formation de camps de migrants non autorisés », comme nous le lisons dans l’interview. Selon le maire et son conseil municipal de la Lega, la situation de malaise social est la faute des « nombreux » bivouacs de la ville et leur expulsion serait une mesure nécessaire à la « bienséance » urbaine.
Nous ne nous lassons pas de répéter combien cette version des faits est fausse et toxique, et vise à criminaliser toutes les personnes qui n’ont pas les privilèges de celles qui ont un document d’identité et une maison. La liste des endroits de la ville où il sera impossible de bivouaquer comprend le bord de la rivière et le front de mer, la via Tenda, la zone le long de la Roya et d’autres, qui sont depuis des années des lieux de marginalisation où les personnes en transit sont obligées de trouver un abri, victimes d’une politique territoriale qui les prive de toute assistance sanitaire et de logement.
Depuis la fermeture du camp de transit de la Croix-Rouge, la politique de criminalisation des personnes est évidente, les traquant, les expulsant des lieux centraux de la ville, les privant des soins médicaux et des services essentiels, les poussant vers ces lieux éloignés et périphériques où elles « ne doivent pas être vues ou entendues ».
Une telle ordonnance sanctionnerait une chasse définitive aux sans-abri, aux pauvres qui n’ont nulle part où rentrer le soir, et à toutes les personnes victimes d’un régime frontalier qui arrête, détient et rejette ceux qui ne bénéficient pas des privilèges occidentaux et de classe. En outre, le langage institutionnel utilise encore le mot « dégradation » en relation avec les lieux fréquentés par les migrants, qui sont contraints de vivre dans la rue, ainsi qu’avec l’impossibilité de travailler et la précarité quotidienne. C’est une vieille logique de blâmer les classes les plus pauvres et les plus subordonnées, mais c’est dans cette accusation que réside le non-sens le plus évident, lorsqu’elles sont appelées à la responsabilité civile, mais privées des droits personnels les plus élémentaires.
Aussi proposons-nous les suggestions réelles suivantes, qui vont dans le sens des responsabilités que les institutions devraient assumer et non dans le sens de la culpabilisation des personnes qui subissent un régime discriminatoire :- la mise à disposition de logements décents et adaptés, où les gens peuvent enfin trouver un abri ;
– la fourniture de soins médicaux ;
– l’abolition de la loi Bossi-Fini et la délivrance de permis de séjour permettant à chacun de travailler légalement.
– l’abolition des accords de Dublin et la création d’un permis de séjour européen
– l’ouverture de la frontière !
L’ordonnance interdit également la consommation et la détention de boissons alcoolisées de 00h00 à 24h00, pour tout le monde « à l’exception des touristes », qui peuvent en consommer entre 11h30 et 15h00 – la même mesure réalisée par Ioculano en 2017. Nous dénonçons fermement, une fois de plus, la discrimination mise en œuvre par les institutions qui protègent les intérêts des touristes et du commerce, dans une ville qui a fait de la vente d’alcool et de cigarettes hors taxes un commerce qui, chaque semaine, attire des milliers de personnes de l’autre côté de la frontière. Un record bien connu, surtout pendant les périodes de fermeture liées à la pandémie de Covid-19, lorsque, sous la pression politique, la frontière franco-italienne a été ouverte aux touristes et aux consommateurs, tout en restant de plus en plus hermétique à toutes les personnes non blanches et sans papiers, fomentant une discrimination raciste et de classe.
Enfin, nous dénonçons vivement le recours du maire à la » lutte contre la traite des êtres humains » comme l’une des raisons de ces ordonnances. Depuis des mois, voire des années, nous assistons au silence total des institutions, ainsi que de son appareil de sécurité et de contrôle, qui, coupables d’inaction absolue, se rendent complices du réseau criminel qui exploite, contrôle, fait chanter et « vend » quotidiennement les femmes et les mineurs victimes de la traite internationale.
Ces ordonnances sont emblématiques d’une politique visant à blâmer les classes pauvres et défavorisées. Au lieu de lutter contre la pauvreté et ses causes, les institutions choisissent une fois de plus de lutter contre la pauvreté et de défendre les privilèges, en excluant de plus en plus les victimes du régime des frontières de l’accueil et des soins.