Commémor’action jeudi 6/2/25 17h à Pont Saint-Ludovic (frontière) – Menton
COMMEMOR’ACTION
Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles
6 février 2025

Ni oubli ni pardon. Liberté de circulation !
MOBILISATION INTERNATIONALE : voir toutes les mobilisations, cliquez ici.

Voici le nouveau numéro pour réserver votre soupe solidaire :
+393492997000

Le jeudi 6 février 2025, à 17h au mémorial à Ponte San Ludovico (le poste frontière sur le bord de mer), nous nous retrouverons pour rendre hommage aux personnes qui ont perdu la vie à cause des frontières et de leurs dynamiques meurtrières. Tout le monde est invité à participer. Ensemble, nous prendrons soin du mémorial, nous nous recueillerons, nous échangerons, nous écouterons celles et ceux qui voudraient prendre la parole. Arrivant de Guinée Conakry, des membres de la famille de Moussa Balde et d’Ousmane Sylla (tous deux décédés en centre de rétention à Turin et à Rome après un passage à Vintimille) seront parmi nous, avant de continuer leur voyage dans toute l’Italie pour réclamer justice et dénoncer le traitement subi par leur frère, leur fils.
Ce rassemblement sera suivi d’un diner préparé par le fameux Chef Rubio, dont les bénéfices iront au soutien d’un projet de lieu de mémoire à Vintimille pour notre chère amie Delia, qui a quitté cette terre mais pas les coeurs solidaires du territoire. Le repas aura lieu au bar Frontiera, géré par sa soeur Inès, situé via Nuova Ss20 à Vintimille, près de la station esence ENI sur la voie rapide qui monte vers la vallée de la Roya.
Nous vous remercions de réserver au +39 34 71 51 10 65 pour faciliter l’organisation, merci !
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Le 6 février 2024, une grande mobilisation transnationale a marqué les 10 ans de Commemor-Action. Le 6 février 2025, nous souhaitons amplifier davantage cette mobilisation en soutien aux familles des personnes décédées ou disparues en migration.
Le 6 février 2014, plus de 200 personnes, parties des côtes marocaines, ont tenté d’accéder à la nage à la plage du Tarajal, dans l’enclave coloniale espagnole de Ceuta. Pour les empêcher d’arriver en « terre espagnole », la Guardia civil a utilisé du matériel anti-émeute, tandis que les militaires marocains présents ont laissé les personnes se noyer devant eux. Quinze corps ont été retrouvés côté espagnol, des dizaines d’autres ont disparu, les survivants ont été refoulés, certains ont péri côté marocain.
Depuis plus de trente ans, la violence directe ou indirecte du régime des frontières ne cesse de produire mort et disparitions le long des routes migratoires. Les naufrages se succèdent, avec la non-assistance et parfois la responsabilité active de gardes cotes et de Frontex. Le nombre de personnes disparaissant sans laisser de traces, en mer ou dans le désert, ne cesse d’augmenter. Et les activités de recherche et d’identification des corps de la part des autorités sont trop souvent expéditives et n’impliquent pas les familles touchées par ces deuils.
Depuis plus de trente ans, les familles et les proches, les associations, et toutes celles et ceux qui luttent pour un droit égal à la mobilité, n’ont cessé de réclamer vérité et justice pour ces victimes, de souligner les responsabilités des politiques migratoires racistes, de travailler pour prouver ces responsabilités et pour soutenir les familles et les proches dans leur douloureux parcours de recherche des disparus et d’identification des victimes.
À partir de l’année 2024, le réseau Commemor-Action s’est doté d’un site pour recenser les mobilisations qui ont lieu le 6 février de chaque année, mais qui veut aussi mettre en avant la dimension collective, coordonnée et commune de ces mobilisations. Une mobilisation qui témoigne d’un engagement constant des associations, des collectifs et surtout des familles en quête de vérité et de justice.
