Revue de presse italienne: 21/11/23 Imperia Post et 25/11 Il Secolo XIX

  • 21/11/2023 , Imperia Post,  « Imperia : militants de « La Taupe et l’Horloge » dĂ©noncĂ©s par la Police pour avoir coupĂ© le filet Ă  la frontiĂšre entre Vintimille et Menton. « Situation surrĂ©aliste, le visage Ă©tait couvert » /Photos et VidĂ©os »
    BriÚvement : Les crimes reprochés aux deux activistes sont des dommages et des incitation à la délinquance. La solidarité de nombreuses associations locales.

    Le visage couvert, ils tranchĂšrent avec des pinces et des tenailles les filets qui marquent la frontiĂšre entre Vintimille et Menton au col de la Mort, l’un des lieux les plus tristement cĂ©lĂšbres en raison des nombreuses personnes migrantes qui ont perdu la vie en tentant d’atteindre la France.
    Pour ces faits prĂ©sumĂ©s, deux activistes du Centre Social AutogĂ©rĂ© « La Taupe et l’Horloge » d’Imperia ont Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©s. Lundi 13 novembre, la police a procĂ©dĂ© Ă  une perquisition minutieuse de leurs maisons, saisissant vĂȘtements, tĂ©lĂ©phones et ordinateurs. Les crimes reprochĂ©s aux deux activistes  sont des dommages et des incitation Ă  la dĂ©linquance.
    Cette nouvelle a Ă©tĂ© donnĂ©e aujourd’hui par les mĂȘmes reprĂ©sentants de « La Taupe et l’Horloge », qui ont soulignĂ© comment une vidĂ©o de dĂ©monstration est poursuivie, au lieu de « traiter le vrai problĂšme, qui est la frontiĂšre qui entrave la libertĂ© des personnes ». Des reprĂ©sentants de diffĂ©rentes associations ont apportĂ© solidaritĂ© et soutien au Centre social : Aifo, Associazione Popoli in Arte Sanremo, Rifondazione Comunista, Potere al Popolo, Non una di Ponente ligure et l’Association Martina Rossi.
    La vidĂ©o de l’incursion Ă  la barriĂšre de frontiĂšre, avait Ă©tĂ© publiĂ©e en septembre dernier sur la page Facebook du mĂȘme Centre Social d’Imperia.
    Deux militants de « La taupe et la montre » dĂ©noncĂ©s par la police. C’est l’avocat Ersilia Ferrante:
    « Mes deux clients ont Ă©tĂ© accusĂ©s d’incitation au crime et de dommages. Cette vidĂ©o a Ă©tĂ© diffusĂ©e, elle a Ă©tĂ© diffusĂ©e par eux aussi, dans laquelle on voit quelqu’un couper ce filet Ă  la frontiĂšre, d’ailleurs dĂ©jĂ  endommagĂ© et trĂšs connu de ceux qui frĂ©quentent cette zone. Des sujets couverts, camouflĂ©s, et on a pensĂ© qu’ils auraient pu ĂȘtre mes clients. Tout cela sur la base du peu que nous voyons dans la vidĂ©o.
    Je n’ai pas encore vu les actes de la procĂ©dure.
    Les personnes dans la vidĂ©o semblent trĂšs diffĂ©rentes en termes de caractĂ©ristiques physiques par rapport Ă  mes clients. En tout cas, il faudra voir sur quoi se fondent ces accusations. Vu ainsi, cela me semble une situation un peu surrĂ©aliste et qui sera facilement dĂ©montĂ©e.J’attends assez sereinement de connaĂźtre les rĂ©sultats du procĂšs et je pense qu’il y a une issue positive Ă  l’affaire. Aujourd’hui, nous avons vu ce dĂ©ploiement de forces d’associations diverses, qui non seulement ont apportĂ© leur soutien et leur solidaritĂ© aux personnes impliquĂ©es dans le processus. Ils ont aussi un peu parlĂ© de la situation de la frontiĂšre , le concept de FrontiĂšre et la situation que vivent les migrants.Il faut toujours prĂȘter attention Ă  la problĂ©matique de la frontiĂšre, vue sous tous ses aspects. Si auparavant on parlait d’urgence, nous avons vu qu’elle ne l’est pas. Il faudra arriver Ă  une solution . »

  • 25/11/2023, Il Secolo XIX,
    « Oui aux migrants dans l’ancien Ferrotel mais seulement depuis le printemps  »


    VINTIMILLE. LA DERNIÈRE INSPECTION DE PRÉFECTURE ET DE TECHNICIENS DE RFI A ÉTÉ POSITIVE
    Oui aux migrants dans l’ancien Ferrotel mais seulement depuis le printemps
    Le projet sera présenté au début de 2024, puis il faudra 3 mois de travail,
    Les rùgles : contrîles des forces de l’ordre internes et externes, retour à 19h30

    Le feu vert pour le Point d’accueil diffus (Pad) pour les migrants dans l’ancien Ferrotel est officiel, mais avant que la structure ne soit opĂ©rationnelle, il faudra de nombreux mois.
    En effet, le bĂątiment a besoin d’une sĂ©rie d’interventions : il ne pourra pas ouvrir avant trois mois Ă  compter de la prĂ©sentation du projet : il ne sera donc prĂȘt Ă  accueillir les migrants (il est destinĂ© aux hommes, sans famille) qu’au printemps.
    La derniĂšre visite du bĂątiment appartenant au RĂ©seau ferroviaire italien, situĂ© Ă  proximitĂ© immĂ©diate de la gare ferroviaire de Vintimille, a eu lieu jeudi matin. Ont participĂ©, pour la prĂ©fecture, Maria Grazia Pepe, chef de cabinet, et le docteur Alessia Alberti. Pour Rfi, il y avait l’architecte Diego Capoano. Sur place, le commandant provincial des pompiers, Amedeo Pappalardo, accompagnĂ© de l’adjoint Alessandro Giribaldi et des reprĂ©sentants du commissariat de Vintimille.
    Rfi a manifestĂ© la plus grande disponibilitĂ© Ă  produire, en temps brefs, le cadre Ă©conomique et donner ainsi prompt dĂ©part aux travaux nĂ©cessaires. Mais les travaux dureront au moins trois mois. L’inauguration n’est donc pas prĂ©vue avant le printemps. L’ancien hĂŽtel des cheminots, en particulier, nĂ©cessite la modernisation de l’installation Ă©lectrique pour la mise aux normes ainsi que d’autres travaux pour permettre la rĂ©alisation, au rez-de-chaussĂ©e, de salles dĂ©diĂ©es au personnel de police.
    Selon ce qui a Ă©tĂ© Ă©tabli, le nouveau Point d’accueil diffusĂ© fera en effet l’objet d’une surveillance 24 heures sur 24. À l’intĂ©rieur de la structure, il y aura les forces de l’ordre, qui procĂ©deront Ă  l’identification des invitĂ©s qui y accĂšdent. Pendant ce temps, la municipalitĂ© de Ventimiglia, grĂące Ă  la disponibilitĂ© du maire Flavio Di Muro, est dĂ©jĂ  en train de prĂ©parer le contrat de prĂȘt pour la cession de l’immeuble, Ă  titre gratuit, par le RĂ©seau ferroviaire italien.
    Des rĂšgles particuliĂšres et strictes de comportement sont Ă©galement prĂ©vues pour les hĂŽtes qui y seront accueillis, afin de protĂ©ger les migrants et les citoyens. Par exemple, selon la prĂ©fecture, le retour dans l’établissement ne pourra pas avoir lieu aprĂšs 19h30, afin de garantir un service d’assistance contrĂŽlĂ© et rĂ©glementĂ©. Ceux qui arrivent aprĂšs cet horaire devront passer la nuit dehors.
    Mais les contrĂŽles des forces de l’ordre, pour garantir les rĂ©sidents des zones du centre et en particulier de la place de la gare, selon ce qui a Ă©tĂ© convenu entre la municipalitĂ© et la prĂ©fecture, devront Ă©galement ĂȘtre effectuĂ©s Ă  l’extĂ©rieur de la structure, C’est prĂ©cisĂ©ment pour empĂȘcher la poursuite des bivouacs en plein air, avec toutes les consĂ©quences qu’ils entraĂźnent en termes de sĂ©curitĂ© et de dĂ©gradation pour la ville.