Retour sur le Festival des Passeurs d’humanité : Roya Citoyenne dénonce l’article de France 3
Nous sommes heureux d’avoir contribué à faire battre le cœur de la vallée er de chacun de ses villages. Nous avions fait le choix de programmer ensemble des artistes locaux et nationaux, d’organiser des randonnées découvertes avec des accompagnateurs d’ici, de donner la parole aux acteurs et aux associations de la vallée et de favoriser le commerce et l’artisanat qui sont essentiels pour la vie des villages. C’est pour notre association les ami.e.s de la Roya une belle façon d’exprimer notre solidarité avec la vallée et de remonter la Roya.
Car la vie c’est le rail, la route, les ponts, les chemins qu’on répare mais c’est aussi les passerelles humaines, la culture, la danse, le dessin, la musique, le théâtre, les ateliers artistiques pour petits et grands, l’apprentissage de l’histoire de la vallée. Chaque jour au moment de l’heure bleue avec les dessinateurs les capsules sonores la communion était au rendez vous.
Oui passeurs d’humanité !
Le partage, le passage, les rencontres inattendues sont la bonne façon de développer l’humanité, nous l’avons vécu dans tous ces moments. Nous savons que chaque fois que l’on se replie sur des identités certaines ou supposées on court à la catastrophe. Voilà pourquoi nous tenons à ce joli nom de passeurs d’humanité. Nous voulons remercier chaleureusement toutes celles et ceux, artistes, invités, artisans, professionnels et bénévoles qui ont créé ce bonheur. Tous ceux qui sont venus, de près ou de loin pour faire vivre ce festival.
Service public et éthique…
Le festival terminé, nous avons appris que des cas positifs de Covid, antérieurs à notre passage dans le village s’étaient déclarés à Saorge. Il était de notre responsabilité d’en informer les festivaliers, de les inviter à se faire tester et à suivre les consignes sanitaires en vigueur afin qu’ils s’isolent pour rompre la chaine de contamination. Incroyable, c’est sur cet acte responsable que s’est appuyé France 3
pour insinuer que le cluster de Saorge était dû au Festival.
Le journaliste, Laurent Meney, y affirmait que la soirée du festival du 13 juillet au soir à Saorge avait été passablement arrosée et avait donné lieu à des violences nécessitant l’intervention des gendarmes et l’usage de gaz lacrymogènes. Or, aucun incident n’a eu lieu pendant le festival, pas plus ce soir-là que les autres soirs. Les autorités locales comme celles de police nous ont d’ailleurs félicité pour ce déroulement paisible.
Si le journaliste avait vérifié ses sources, comme il aurait dû le faire, auprès de la gendarmerie et de la mairie, il aurait appris que les incidents qu’il relate ont bien eu lieu, mais 4 jours après la fin du festival à Saorge lors d’une autre manifestation organisée sur cette commune. S’il nous avait interrogés, comme c’est la règle de base, il aurait également appris que nous avions pris les précautions nécessaires : distribution de gel, de masques, nettoyage systématique des micros après chacune des quelques 300 interventions dans les débats. respect des jauges pour les concerts et les rencontres et, puisqu’il s’agit de Saorge, concert assis, à une distance d’un mètre les uns des autres. Naturellement il n’était au pouvoir de personne d’obliger tel ou tel festivalier de porter le masque sauf à lui rappeler les gestes barrières.
Après contestation, France 3 a fini par reconnaître cette grossière erreur mais s’est contenté d’excuses orales. L’article a été réécrit en totalité à 4 reprises…se contredisant parfois … sans commentaire. Il y a de la colère dans la vallée et c’est bien normal. De notre côté, nous examinons la meilleure façon d’obtenir que le préjudice soit réparé. On attend mieux du service public d’information. Un service public essentiel qui a bien besoin d’être défendu dans ses moyens mais aussi dans son éthique.
Pour une 5éme édition
Au delà de cet épisode, le succès du Festival vient montrer le désir qu’existent de plus grands espaces de culture et de débat dans les villages de la vallée. Et cela nous encourage évidemment à créer une 5e édition en 2022 avec tous ceux qui le souhaitent. La condition pour imaginer une nouvelle édition est que celle de cette année soit équilibrée financièrement. Nous y travaillons avec les talents, les énergies et les générosités d’ici et d’ailleurs.
Jacques Perreux
Président des Ami.e.s de la Roya