«Délit de solidarité» dans la Roya. Raphaël, 19 ans: un procès exemplaire

Le procès du jeune Raphaël a eu lieu ce lundi à Nice. Il s’est conclu par une peine de trois mois de prison avec sursis. Sa faute ? Avoir pris quatre personnes (noires, certes) sans domicile fixe dans sa voiture, afin de les mettre à l’abri. Mais, bien sûr, le «délit de solidarité» n’existe plus depuis décembre 2012. Donc, tout va bien. Mais alors, pourquoi ai-je envie de vomir ?

Il est 14 heures moins le quart quand je débarque au Palais de Justice de Nice. J’ai tiré profit de la pause déjeuner de mon chantier pour me rendre, tout crade et puant, mon débardeur tâché par de la sève de cyprès, au procès de Raphaël, 19 ans, qui est, en ce lundi 2 octobre, jugé pour un crime qui ne peut susciter chez l’honnête citoyen qu’une grimace de dégout et un légitime et salutaire frisson d’horreur : il a pris des SDF Noirs en auto-stop sans leur avoir au préalable demandé leurs papiers. Pour ceci il risque, comme beaucoup d’autres, jusqu’à cinq ans de prison et 30.000 euros d’amende, en vertu de l’article L622-1, qui met en garde « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d’un étranger en France ».

Lire la suite sur Ni égards ni patience, le blog de MAČKO DRÀGÀN